Chapitre I

( Jenny )
* Ding Dong *
Je sursaute, mes yeux se décolent furtivement de l'écran de mon PC, y reviennent quelques secondes mais à peine posés, mon regard saute vers la porte. Je fais un boucan pas possible en me levant de ma chaise et en un millième de seconde je suis devant la porte. Je l'ouvre et, sans même vérifier si c'est bien lui, je me jette dans dessus. J'eus juste le temps d'entendre sa voix :
"Hey salu...   Ouaah ! Je vois que je t'ai manqué !"
Je lui souris, déssert mes bras autour de son coup et pour la première fois, regarde dans ses yeux... Tellement longtemps que je comptais les jours pour enfin pouvoir le revoir ! Il me sourit en retour et me dévisage de la même façon que, sûrement, je le dévisage. Il n'y a rien de déplaisant là-dedans, pourtant.
" Tu ne peux pas t'imaginer à quel point ! "
À son tour, il m'écrase dans ses bras, je me laisse faire, m'inprégnant de son odeur différente mais pourtant si familière... Il me relâche et, encore une fois, nous nous contemplons longtemps, puis il finit par éclater de rire et me dire :
" Bon, tu comptes me faire entrer ou on passe la nuit dehors, soeurette ? "
Je souris, encore. Il me prend par la taille après avoir remis son sac de voyage sur l'épaule et nous rentrons chez-nous... Enfin... Tous les deux...


( Raphaël )
Ma p'tite soeur... Enfin nous pourrons parler... Je monte déposer mes sacs dans ma chambre puis redescends, elle me propose de me reposer mais, en ce moment, je n'ai envie que d'une chose, profiter d'elle. En descendant les escaliers, je l'examine discrètement, sa sillhouette est fine, allongée,... Quelques petites formes sont apparues au niveau de sa poitrine, elle se tient droite, ses cheveux ont poussé et, détail marquant, elle s'est maquillée. Rien à voir avec la petite Jenny que j'avais quitté quelques mois auparavant...


( Jenny )
Il a tellement changé... C'est un vrai homme aujourd'hui, j'ai l'impression de ne jamais l'avoir connu comme ça... Soudain, j'ai peur. Je ne veux pas qu'il ait changé, j'ai peur de ne plus retrouver nos fous-rires, nos regards complices... Mais bien vite il me rappelle à la raison en éclatant de son rire frais et léger, il se dirige vers moi et toutes mes peurs s'envollent, rien n'a changé.

Nous nous asseyons et parlons, parlons, toute la nuit...